Un projet de restauration dunaire de grande envergure sur l’ensemble du territoire madelinot a vu le jour au printemps 2016 suite à un inventaire réalisé au printemps 2015 sur les brèches en milieu dunaire et sur l’état des restaurations effectuées depuis 2009. Ce projet, d’une durée totale de trois ans, financé pour toute sa durée par Environnement et Changement Climatique Canada (ECCC) et soutenu également pour sa première année par la Fondation de la Faune du Québec, a permis d’intervenir sur différents cordons dunaires et de faire un suivi des restaurations de l’année précédente.
Certains secteurs ont donc été priorisés, car ils comportent des risques pour la dégradation des milieux dunaires et des milieux humides (érosion, nouvelles brèches, impacts sur les milieux humides, etc.) ainsi que d’habitats d’espèces en danger, telles que le Pluvier siffleur et le Grèbe esclavon. Pour la première année, le secteur de la dune de l’ouest a été choisi pour initier le projet, avec ses 14 km de dunes et ses 635 hectares de milieux humides à préserver, il comptait plus de 25 secteurs présentant un danger pour l’intégrité des milieux humides qu’ils protégeaient. Durant le mois d’octobre 2016, une visite des sites a été effectuée et 13 sites ont été retenus pour bénéficier de restaurations. Entre le 18 octobre et le 3 novembre, ce sont 15 structures (11 fascines et 4 tapis de branchage) et une plantation de 285 m² d’Ammophile à ligule courte qui ont été réalisées.
Parallèlement, dans une volonté de sensibiliser la population et les utilisateurs de ce secteur, 3 panneaux de sensibilisation ont été installés sur les principaux axes de passage et une classe de 25 élèves du secondaire a été invitée à participer à une opération de plantation d’Ammophile à ligule courte dans un secteur particulièrement fréquenté par la population madelinienne. Par ces actions, des milieux humides ayant un indice de qualité 3 « Élevés » et 4 « Supérieurs » ainsi que le milieu lagunaire adjacent (non caractérisé) ont été préservés représentant 80 hectares.