Le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire a réalisé une caractérisation biophysique et a terminé la première phase de restauration d’une partie du haut marais de Montmagny grâce à un financement de 257 735 $ qui comprend 175 110 $ du programme Interactions communautaires et 20 000 $ de la Ville de Montmagny. Le montage financier réparti sur 3 ans inclut également la contribution de la MRC de Montmagny, du centre de développement Biopterre ainsi que la collaboration de Nature Québec, de la chaire de recherche en géoscience côtière et du département de géographie de l’UQAR.
Le portrait de l’état du haut marais côtier situé à l’ouest de la Rivière-du-Sud a été réalisé à l’été 2016. L’érosion par le Saint-Laurent cause le recul et la disparition de grandes superficies de prairies humides de grande valeur écologique à cet endroit. On dénote également la forte présence d’espèces exotiques envahissantes accidentellement introduites comme le roseau commun et quelques aménagements anthropiques qui amplifient le phénomène. Or, ces marais sont uniques, puisqu’ils sont composés de plantes adaptées aux marées d’eau douce à saumâtre et à l’action des glaces hivernales. Certaines de ces plantes sont exclusivement retrouvées dans la région de l’estuaire du Saint-Laurent. C’est le cas d’une espèce menacée, la gentiane de Victorin. Une plantation de 1 500 mètres carrés de haut marais a été réalisée au moyen d’espèces indigènes (carex, spartine pectinée, etc.) et de génie végétal (bouturage de saules arbustifs). C’est près de 20 000 plants qui ont été implantés à l’été 2017. Des activités de sensibilisation axées sur la mise en valeur de la richesse de la flore et de la faune du littoral seront également offertes aux citoyens riverains.